Les origines
La Capoeira est née de la rébellion contre la société esclavagiste, les premiers capoeiristes s’entrainaient à lutter en cachant leur art martial sous l’apparence d’un jeu ; ainsi quand les maîtres approchaient, le caractère martial était déguisé par la musique et les chants, le combat se transformant promptement en une sorte de danse en forme de jeu agile qui trompait leur méfiance et les empêchaient de voir le caractère belliqueux de la capoeira pensant qu’il ne s’agissait que d’une autre « brincadeira » d’esclave (du portugais : jeu ou divertissement).
Elle aurait été aussi pratiquée dans les « quilombos », refuges secrets d’esclaves en fuite créés dans des endroits peu accessibles dans le but d’échapper et résister à leurs tortionnaires. Le plus connu, « O Quilombo dos Palmares » a tenu plus d’un siècle et a fait l’objet de nombreux chants et son représentant le plus célèbre, « Zumbi Dos Palmares », est une des figures de la résistance des esclaves africains.
La Capoeira traduirait également une forme de langage corporel : les premiers esclaves parlant différentes langues et appartenant à différentes cultures l’auraient créé de manière fortuite ou infortuite comme un vecteur de communication inter-ethnique. Ce sont les explications les plus souvent émises, de nombreux historiens ont cherchés à expliquer les circonstances de la naissance de la Capoeira mais il semble impossible de le faire d’une manière formelle et tangible.
De nos jours
Avec l’essor de la Capoeira, le Brésil a vu apparaître de nombreux groupes partout sur le territoire. Les années 70 marquèrent la période du début de l’expansion de la capoeira avec des maîtres, professeurs ou pratiquants s’installant partout dans le monde.
Présente dans la plupart des grandes villes de nombreux pays, elle séduit beaucoup de personnes attirées par son côté spectaculaire, sa musicalité et l’énergie qui est dégagée lors de ses représentations.
Elle initie ses pratiquants à la culture brésilienne et à la langue portugaise et tisse des relations intercontinentales entre les maîtres de Capoeira visitant leurs écoles à l’étranger et les élèves partant au Brésil dans un voyage à la rencontre de la culture brésilienne et de leurs camarades capoeiristes.
Au niveau international, la discipline de la Capoeira est majoritairement organisée en groupes, eux-mêmes composés d’académies et d’écoles. Chaque groupe possède ses propres aspirations, pratiques et coutumes, tout en conservant la base culturelle commune de la discipline.