1972 : création de la section ! Même si quelques tatamis étaient disposés dans une petite salle de la rue Brizard dès 1960 pour une utilisation très épisodique, ce n’est qu’après le transfert dans une salle plus vaste en 1972 que la section est vraiment née.
L’arrivée d’un premier professeur jeune et dynamique, Dominique Marty, ainsi que le prêt – en échanges de quelques tatamis – de deux bureaux à la Ligue de Guyenne de Judo en attente d’un véritable siège social, ont facilité la mise en route. Henri Gaillardon et Jenny Richard prenaient alors en main l’encadrement administratif.
1976 : un élan nouveau… Claude Guérin, à l’époque ceinture noire 3e dan et professeur de judo (titre équivalent au Brevet d’État 2e degré d’aujourd’hui), qui officie déjà dans la salle voisine des Sapeurs Pompiers, rejoint l’Union Saint-Bruno et devient le professeur attitré de la section. A partir de 1982, Sylvie Godet, son élève au club des Sapeurs Pompiers, le rejoint à l’Union St-Bruno de manière ponctuelle pendant quelques saisons, avant de se licencier pour de bon à l'USB en 1985. Le Brevet d’État en poche depuis 2 ans, elle assurera alors la fonction de professeur adjoint bénévole ainsi que de trésorière. Tous deux apportent un nouveau dynamisme à la section.
Du côté administratif, Françoise d’Auber de Peyrelongue, maman de deux judokas, assure efficacement le secrétariat dès la rentrée 79/80. Elle pratiquera également quelques temps sur le tatami, avec son mari, pour contribuer au développement des cours d’adultes.
La saison 84/85 voit la création des cours de jujitsu, ou self-défense, à raison d’une seule séance hebdomadaire pour commencer. Très vite, une dizaine d’adhérents réguliers s’intéressent à l’activité.
En septembre 1986, la demande de la part des enfants est telle qu’un 3e cours est mis en place le mercredi après-midi. Autre fait à souligner cette année là : la salle utilisée comme dojo avait fait peau neuve durant l’été : murs repeints, portes neuves, rideau de séparation entre la salle et le bar…
Un événement honore Claude Guérin en février 1987 : il reçoit la médaille d’argent de la Jeunesse et des Sports.
A compter de la saison 87/88, Françoise Nau, maman d’un jeune judoka, rejoint l’équipe des dirigeants et prend la suite de Françoise d’Auber au poste de secrétaire bénévole de la section, avec tout autant d'efficacité et de dévouement.
En juin 1988, la section compte 142 adhérents (du jamais vu !) et se classe parmi les premiers clubs girondins dans le « Challenge Départemental du Nombre et de la Qualité ».
En juin 1990, l’Union Saint-Bruno a l’insigne honneur d’accueillir tout au long du week-end de Pentecôte les Championnats Nationaux de Judo de la FSCF. Dirigeants et professeurs de la section, autres membres du patro, élus de la FSCF, tous se sont associés pendant plusieurs mois pour organiser cet événement sportif. Au total, ce sont 550 personnes (dont 400 judokas), issues de 35 clubs de diverses régions de France, qui ont apprécié la qualité de cette manifestation sur tous les plans. Bien entendu, la soirée de gala organisée dans les caves typiques de la galerie Tatry, s’est déroulée au son de la banda des Sans-Soucis !
De nouveaux aménagements du dojo sont réalisés en 1991 : 15 plaques de tatamis sont changées et des panneaux d’affichage sont mis à disposition.
En mars 1994, pour la première fois dans l’histoire de la section, un judoka, Paul-Emmanuel Pierre, accède aux Championnats de France Juniors FFJDA. Deux ans plus tard, c’est Audrey Serrano qui se qualifie pour les Championnats de France Espoirs !
La saison 96/97 connaît un nouveau record d’affluence avec... 202 licenciés !
Un autre fait important marque l’année 1997 : le 28 mars, à Paris, Claude Guérin réussit brillamment son examen de passage de grade du 6e dan. Ce succès vient couronner plus d'un an de préparation. Une réception est organisée quelques semaines plus tard en son honneur : des personnalités de l’Union Saint-Bruno, des dirigeants et cadres du judo girondin et aquitain, des hauts-gradés, des amis, ainsi que son premier professeur de judo… Ils sont tous là, sur le tatami et tout autour, pour féliciter l’heureux récipiendaire, au cours d’une soirée à la fois émouvante et joyeuse. Désormais, l’Union Saint-Bruno compte dans ses rangs l'un des haut-gradés du judo français !
En septembre 1998, alors que les travaux du "patro" sont entamés depuis le printemps, la section doit, comme bien d’autres, prendre temporairement ses quartiers dans les locaux du Lycée Professionnel de la rue O’Reilly, à deux pas de la rue Brizard. Une surface de tatami réduite, des paravents pour délimiter les vestiaires, une cabine de douche mobile… Une installation sommaire qui a tout de même permis de poursuivre l'activité.
Et les changements ne s’arrêtent pas là : deux nouveaux professeurs rejoignent la section, sous la direction technique de Claude Guérin : Corinne Brethes, qui prend en charge les cours d’éveil au judo et les cours d’adultes, et Xavier Dénéchaud qui prend en charge quant à lui les cours d’enfants, tandis que Claude conserve encore, pour quelques saisons, l’enseignement du jujitsu.
Enfin, en septembre 1999, notre patience est récompensée : les nouveaux locaux de la rue Brizard nous ouvrent grand les bras ! Un dojo de 144m2 (contre 112 dans l’ancienne salle) ainsi qu’un bureau spécifique nous sont alloués. Trois semaines seulement après la reprise, déjà 130 adhérents foulent le nouveau tatami !
En septembre 2000, Sylvie Godet succède à Henri Gaillardon à la présidence de la section, qu’il aura assurée durant 28 années de dévouement.
Un nouveau record est battu en 2001/2002 avec... 204 adhérents !
Plusieurs faits marquent la saison 2004/2005. Tout d’abord, suite au départ de Xavier Dénéchaud, Patrick Batailley rejoint l’équipe technique pour assurer dans un premier temps les cours de jujitsu, Claude Guérin ne souhaitant conserver que la direction technique du club. Ensuite, de très nombreux résultats sportifs sont obtenus en compétition, principalement par les féminines : Eloïse Roux (élève de la section depuis l’enfance), Karima André, Nolwenn et Gwenann Giraud accumulent les podiums et participent aux Championnats de France. La formation de jeunes arbitres et des commissaires sportifs porte également ses fruits, à l’image de Gwenann Giraud, nommée commissaire sportif départemental titulaire, et de Thomas Guérin arbitre stagiaire qui accède à plusieurs reprises aux podiums des différentes coupes d’arbitrage. Enfin, cette saison-là sera marquée par une belle réussite aux passages de grades régionaux et interrégionaux : quatre nouvelles ceintures noires et deux 2e dan !
En septembre 2007, c'est au tour d'Olivier Barrouilhet de faire son entrée dans l'équipe technique, Corinne Brethes quittant la section pour s'installer au Canada.
En septembre 2008, les cours de Taïso font leur apparition.
La saison 2010/2011 connaît un nouveau pic de fréquentation avec 203 adhérents, ce qui en fait le 12ème plus gros club du département (la Gironde compte alors 170 clubs et presque 16000 licenciés, soit une moyenne de 94 par club).
L'été 2014 a vu la rénovation du Dojo, du sol au plafond : pose d'un plancher spécifique, nouveau tatami, nouvelles protections murales, peintures... le tout officiellement inauguré en décembre 2014 à l'occasion de la remise de grades. En outre, la saison 2014/2015 s'est terminée sur un nouveau record d'adhérents : 206 !
En novembre 2015, forte de son expérience en matière d'accueil de pratiquants handicapés et toujours ouverte à ce public, la section a obtenu le label "valides-handicapés, pour une pratique sportive partagée".
En septembre 2017, la section perd son président d'Honneur et ancien président (cf. plus haut) : affaibli depuis quelques mois, Henri Gaillardon décède le 16/09. Dans le courant de la saison 17/18, le Dojo sera baptisé de son nom grâce à une plaque apposée en son honneur.
En 2023, Jean-François Perrin succède à Sylvie Godet à la présidence de la section, fonction qu'elle occupait depuis septembre 2000.
Bien entendu, ces quelques paragraphes ne retracent que les faits les plus marquants de l’histoire de la section. Il serait trop long et trop risqué de se lancer dans la citation de tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à son développement. Ce qu’il est important de souligner et de retenir, c’est que la section a toujours su montrer son dynamisme, son engagement et son savoir-faire au travers de biens des actions :
- formation de plusieurs centaines de judokas et jujitsukas de tous âges,
- formation d'une trentaine de ceintures noires,
- formation pédagogique d'une vingtaine de stagiaires du CREPS candidats au Brevet d’État d'Educateur Sportif,
- formation d’arbitres et de commissaires sportifs,
- accueil d’handicapés (label régional depuis 2015),
- accueil de regroupements techniques départementaux (ceintures noires et jujitsu),
- participation à la majorité des manifestations sportives, avec à la clé des dizaines de podiums et plusieurs participations aux Championnats de France FFJDA,
- participation à différentes actions de promotion (« Sport dans la rue » en 1983 et 1988, « Mercredis de l’équipe de France » en 1998, « Fête du judo handicap » en 2005…),
- participation régulière à de très nombreux stages (sportifs, techniques, pédagogiques, arbitrage, haut-gradés).
Jusqu’ici donc, la section et tous ses acteurs ont su mettre en application la maxime de Jigoro KANO, fondateur du judo : « Ce n’est que par l’entraide et les concessions mutuelles qu’un organisme groupant des individus en nombre grand ou petit peut trouver sa pleine harmonie et réaliser des progrès sérieux ». Et cela sans doute encore pour de nombreuses années !